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Située à une quarantaine de kilomètres de Rennes , la forêt que l'on dit ensorcelée est un haut lieu du tourisme en Bretagne. Ses 7 000 hectares attirent les visiteurs venus marcher sur les traces du roi Arthur et de Merlin. La forêt est en très grande partie privée, les visites sont donc réglementées. Elles peuvent se faire à pied, à vélo ou à cheval. La promenade la plus emblématique suit le circuit du Val sans Retour, une randonnée de 2h et 6 km, au départ de Tréhorenteuc.

Soupe d'herbes, tourte de ménagier, rouet blanc de poulaille fermière. Avec un nom pareil, pas étonnant que les plats proposés puisent dans les spécialités médiévales : on ripaille en buvant un cidre ou une bière régionale, mais les vins proviennent de toutes les régions.

Elle n'est pas peu fière, Moncontour, d'appartenir aux Petites Cités de Caractère®, un label qu'elle partage avec 21 autres communes bretonnes. Il faut dire que le patrimoine architectural que ses augustes remparts du XIIIème siècle abritent jalousement fait d'elle un petit joyau. Lorsqu'on l'aperçoit tout emmitouflée de vert et perchée sur sa colline, on distingue d'emblée le clocher qui la domine : c'est celui de l'église Saint-Mathurin. Il date du XXème siècle à peine, on pourrait donc négliger la visite du lieu. À tort ! D'abord on constatera que sa façade affiche 200 ans de plus mais surtout, à l'intérieur, on y admirera les émouvants vitraux du XVIème siècle, parmi les plus beaux de toute la Bretagne . Mais commençons par repérer l'office de tourisme ne serait-ce que pour plonger dans l'histoire offerte par le musée qu'il héberge. C'est dès le XIIème siècle, que Moncontour joua son rôle de cité forteresse sous le duché de Penthièvre. Son but ? Protéger et défendre Lamballe , la capitale. Et elle en a vécu, des assauts, des sièges, les repoussant tant et plus. Jusqu'à la Révolution d'ailleurs, puisqu'elle se revendique « ville bleue au milieu des Chouans » ! Au gré de ses venelles, de ses escaliers de pierres, le passé se susurre. Jolies maisons à pans de bois, rue Charbonnerie, le long de la rue Notre-Dame et aussi rue de la Poterie. Vous arrivez place de Plenthièvre. Elle semble bien modeste aujourd'hui, et pourtant notez la maison de Latimier du Clézieux. Et, à 2 minutes de là, rue de Bel Orient, l'actuel hôtel de ville : deux beaux spécimens d'hôtels particuliers érigés par de riches négociants. En effet, Moncontour eut la brillante idée de développer jusqu'à la révolution industrielle le commerce de berlingue - une toile de lin et de chanvre - qu'elle exportait alors jusqu'aux Indes. Alors c'est vrai, on en fait assez vite le tour, de cette jolie cité. Mais attardez-vous un peu dans la campagne alentours. Tout en coteaux et landes, elle réveille le lutin qui est en vous. Surtout, empruntez le chemin vers la Chapelle Notre-Dame-du-Haut ; une vingtaine de minutes plus tard et c'est d'ici que vous aurez le meilleur cliché sur Moncontour !